EDF-Klépierre : transition énergico-commerciale

EDF qui réalise près de 73 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dispose de 160 000 employés, écarté de la course par le petit Klépierre, alors qu’il dispose de 900 millions d’euros d’activité et moins de 1 200 employés. Les centrales nucléaires battues par des centres commerciaux, pratiquement cent fois plus petits. Bien que, le CAC 40 n’est pas un concours de beauté. Cela reste impressionnant. Dans la France d’aujourd’hui, l’immobilier est plus bénéfique que l’énergie.

Autant dire que le profil d’EDF possède tous les artifices pour inquiéter les investisseurs. Une entreprise certainement très puissante, mais exceptionnellement endettée, tandis qu’elle est confrontée à un mur de financement pour moderniser ses centrales avec 50 milliards d’euros et en construire d’autres avec pratiquement 200 milliards d’euros dans les vingt ans à venir.

En plus, sa marge de manœuvre est très forcée par l’État, qui tourne ou refuse couramment les hausses de tarifs qu’elle propose. Pour finir, la part des actions qui doivent levitra être achetées par le public, est très faible.

Moins de 15 % du capital

Le fait d’être entré en Bourse en 2005 avait donné la possibilité à l’entreprise de faire une levée 7 milliards d’euros. Un montant consacré, déjà, au désendettement et à l’affermissement des fonds propres. On ne peut pas directement dire que l’opération a été un succès. La dette, estimée intolérable en 2005, a bondit de 20 milliards à l’époque à plus de 37 aujourd’hui causée par la crise économique, Fukushima et les dérapages de l’EPR.

Un « Pays de boutiquiers »

Ce qui ne surprend pas quand on voit les investisseurs s’agacent. De plus que les analystes anticipent une baisse des dividendes, que l’État va encaisser de façon désagréable. Si les implications sont partagées entre l’État et l’entreprise, le revers est évident. L’impressionnante croissance du groupe, avec un chiffre d’affaires augmenté de 55 % en dix ans, n’a pas été gérée.