Plusieurs personnes ayant participe à la bagarre entre les habitants de Sisco et une famille passeront devant le juge le 15 septembre d’après une source judiciaire.
Il s’agit de trois personnes appartenant à une même famille maghrébine vivant à Bastia et deux hommes résidant à Sisco.
Ceux-ci avaient été conduis devant le tribunal correctionnel de Bastia pour être jugés mais suite à un renvoi, les trois autres prévenus ont vu leur jugement ajourné.
Les cinq seront jugés pour « des violences avec armes » portant sur des suspects maghrébins et les deux autres suspects seront jugés pour « violences en réunion » indique le parquet de Bastia.
Nicolas Bessone, le procureur de Bastia a expliqué qu’un autre homme qui a participé à la bagarre serait en fuite et indique avoir lancé un mandat d’arrêt contre lui.
Cet homme qui assistait à la bagarre avait donné une fausse identité, donné un faux témoignage et était en situation irrégulière sur le territoire souligne t-il.
Le procureur ajoute par ailleurs, que la bagarre n’était pas due au port d’un burkini, tels que les personnes liées à la rixe l’avaient avoué, mais plutôt une « logique de caïdat ».
« C’est vrai qu’à la base, les incidents ont commencé quand la famille d’origine maghrébine avait voulu dénationaliser la plage et a occasionner des accrocs avec d’autres personnes présentes, avec des insultes, des menaces, des jets de pierres », avait-il expliqué au cours d’une conférence de presse.
Suite à cette rixe, cinq personnes ont été blessés, trois voitures ont été incendiées.
Mercredi, plusieurs personnes dont le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, se sont réunis au sein du centre de Borgo, afin de soutenir le père et le fils originaires de Sisco qui avaient été mis en garde à vue.
Malgré le fait que la justice ait déni la thèse de femmes vêtues en burkini sur la plage, plusieurs maires, comme celui de la commune corse, ont décidé d’interdire le port du burkini.
D’autres maires avaient d’ailleurs emboîté le pas à ce maire dont celui de Villeneuve-Loubet, des Alpes-Maritimes, en interdisant le port de cette tenue de bain qui couvre le corps. D’ailleurs d’autres mairies ont déjà annoncé qu’elles publieront un arrêté similaire. Il s’agit des mairies du Sud-Est et du Nord.
A la suite de l’ajournement par le tribunal administratif de Nice, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a déposé un appel au Conseil d’État pour dénoncer l’arrêté de Cannes, qu’il estime illicite et ségrégationniste.